Vingtième chapitre, vingtième chronique… Après ce long silence de plusieurs semaines, je reviens avec un roman magnifique: Chanson douce de Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, publié chez Folio.
Résumé:
Lorsque Myriam décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise et sont conquis par son aisance avec Mila et Adam, et par le soin bientôt indispensable qu’elle apporte à leur foyer, laissant progressivement s’installer le piège de la dépendance mutuelle.
Mon avis:
Le premier chapitre vous laissera très certainement sans voix, vous prendra aux tripes et vous donnera envie de dévorer la suite, vite, très vite. Je ne peux pas vous en révéler beaucoup sans vous gâcher la « surprise » de ce premier chapitre qui est tellement déstabilisant.
Myriam, la maman, est tiraillée entre l’envie de reprendre son travail et le besoin viscéral de rester avec ses enfants: « Cette nounou, elle l’attend comme le Sauveur, même si elle est terrorisée à l’idée de laisser ses enfants. Elle sait tout d’eux et voudrait garder ce savoir secret. » (page 27 de la présente édition) Cette situation doit parler à bon nombre de papas et de mamans, ce qui rend ce roman encore plus poignant.
Des frissons tout le long de ma lecture, j’ai adoré ce roman. Amatrice de polar, j’ai été agréablement surprise par l’écriture de Leïla Slimani que je lisais pour la première fois. Le ton est détaché et, paradoxalement, on a l’impression de tout savoir des personnages, sauf le pire…
L’émotion est vive quand on lit les dernières lignes de ce roman…